La sérénité revient progressivement dans la région de l’Est, secouée ces derniers jours par des tensions postélectorales. C’est l’essentiel qui ressort de la réunion de sécurité élargie aux élites locales et aux représentants communautaires, présidée le 15 novembre 2025 à Bertoua par le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji. Cette rencontre s’inscrit dans une tournée d’évaluation de la situation dans les localités touchées par des troubles ayant entraîné des actes de vandalisme et des pertes en vies humaines.
Dès l’ouverture des travaux, le MINAT a rappelé la portée du discours d’investiture du chef de l’État du 6 novembre, présenté comme une feuille de route invitant chaque Camerounais à œuvrer à la consolidation nationale. Paul Atanga Nji a regretté les violences qui ont éclaté après l’annonce des résultats, évoquant des assaillants ayant visé des édifices publics et privés dans l’arrondissement de Mandjou et d’autres localités de l’Est.
Le ministre a transmis les félicitations du chef de l’État aux forces de défense et de sécurité pour leur professionnalisme et leur retenue face aux attaques. Il s’est également dit satisfait de l’attitude “républicaine” de la majorité des habitants de la région, qui ont privilégié le calme malgré les mots d’ordre de contestation.
Évoquant l’ampleur des dégâts, Paul Atanga Nji a dénoncé la destruction de bâtiments administratifs et de documents officiels datant parfois de plusieurs décennies. Il a assuré que les responsables et commanditaires des violences seraient traduits en justice. Selon le bilan présenté, plusieurs interpellations ont été effectuées et quatre personnes, identifiées comme des assaillants, ont perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de maintien de l’ordre.
Le ministre a par ailleurs appelé les chefs traditionnels et leaders communautaires à relayer le message d’apaisement du chef de l’État et à sensibiliser leurs communautés sur l’importance de préserver la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale. Il les a également exhortés à renforcer les dispositifs de vigilance dans les quartiers pour prévenir de nouveaux dérapages.
Concernant les mineurs arrêtés lors des incidents, Paul Atanga Nji a interpellé la responsabilité des parents, invités à expliquer la présence de leurs enfants dans les foules impliquées dans les incendies et saccages.
Le MINAT a conclu en réaffirmant que “rien ne vaut la paix”, rappelant la nécessité d’une responsabilité collective pour combattre la violence, les discours de haine et les dérives dans l’espace public.
