Dix-sept militaires transgenres, évincés des forces aériennes américaines en application d’une politique instaurée sous la présidence de Donald Trump, ont engagé une procédure judiciaire contre l’administration américaine. L’information figure dans un document récemment publié dans la base de données de la Cour fédérale des réclamations.
Ces anciens militaires, qui totalisent chacun entre 15 et 18 années de service, contestent la suppression de leurs prestations de retraite et allocations, retirées par le département américain de la Défense en août dernier. Selon eux, cette décision les prive non seulement de leurs droits acquis, mais constitue également une discrimination fondée sur leur identité de genre.
L’affaire est portée par l’organisation de défense des droits GLAD Law, spécialisée dans la représentation juridique des personnes LGBTQ+. L’organisation affirme que la mesure du Pentagone pourrait coûter aux plaignants « jusqu’à 2 millions de dollars au cours de leur vie », une somme qu’ils auraient pu percevoir en reconnaissance de leur long service au sein des forces armées américaines.
Pour les avocats, l’enjeu dépasse la seule compensation financière : il s’agit de contester une politique jugée injuste et de réaffirmer que l’identité de genre ne devrait en aucun cas constituer un motif d’exclusion des forces armées. Le recours judiciaire pourrait ainsi raviver le débat national autour des droits des personnes transgenres dans l’armée, déjà fortement politisé depuis l’annonce de l’interdiction faite par Donald Trump en 2017.
En attendant l’examen de l’affaire par la Cour fédérale, les plaignants espèrent rétablir leurs droits et obtenir un précédent juridique en faveur des militaires transgenres aux États-Unis.



