Au Niger, l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement franchit un cap décisif. Le Fonds africain de développement, guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé un financement de 165,5 millions de dollars américains destiné à moderniser et étendre les infrastructures hydrauliques dans les villes de Zinder, Mirriah et plusieurs localités environnantes.
Selon la BAD, cet appui financier permettra de lancer des travaux d’une importance vitale dans une région confrontée à de fortes pressions démographiques, à la dégradation des ressources en eau et aux défis climatiques.
Des infrastructures modernes pour répondre aux besoins urgents
Le programme prévoit la construction de nouveaux forages, de châteaux d’eau et de 150 kilomètres de réseaux de distribution, afin d’améliorer durablement l’accès des populations à une eau de qualité. Pour réduire les inégalités d’accès, 12 000 branchements sociaux seront installés, ainsi que 50 bornes-fontaines dans les zones les plus vulnérables.
Le volet assainissement n’est pas en reste. Le projet inclut l’aménagement de 5 000 latrines familiales, ainsi que la mise en place d’une station de traitement des boues de vidange, un équipement crucial pour limiter les risques sanitaires liés aux mauvaises pratiques d’évacuation.
Renforcer les compétences et sensibiliser les populations
Au-delà des infrastructures, l’initiative mise sur la formation et la sensibilisation pour assurer la pérennité des acquis. Quelque 500 000 personnes seront formées et informées sur les bonnes pratiques d’hygiène, la gestion de l’eau et les impacts des changements climatiques.
Parallèlement, 150 apprentis et 20 techniciens seront formés dans les métiers de l’eau et de l’assainissement, afin de renforcer les compétences locales et d’assurer une gestion efficace des installations.
Un impact social majeur
À terme, plus de un million de personnes devraient bénéficier directement de ce vaste programme. Pour la BAD, cet investissement s’inscrit dans une logique de renforcement de la résilience des communautés nigériennes face aux défis climatiques, sanitaires et socio-économiques.
Ce projet marque une étape importante pour le Niger, où l’accès à l’eau et à l’assainissement reste un défi quotidien pour de nombreuses familles, notamment dans les zones urbaines en rapide expansion.




