La Cour de Cassation de Bangui a ouvert mardi le procès très attendu de Martin Joseph Figueira, chercheur belgo-portugais connu sous le surnom de « Joseph Figueira », poursuivi pour complot, espionnage et atteinte à la sûreté de l’État. L’audience, présidée par Thierry Joachim Pisseré dans le cadre de la session criminelle de la Cour d’appel, a débuté par la lecture de l’ordonnance de renvoi n°0057 du 5 août 2025.
Dès l’ouverture des débats, la défense, assurée par Me Nicolas Tiangaye, a soulevé deux exceptions de procédure, dont seule celle relative à la validité de certaines pièces a été rejetée. Le tribunal a ensuite ordonné la poursuite des audiences.
Devant la Cour, Figueira a nié l’ensemble des faits reprochés, affirmant que ses activités au sein de l’ONG FHI 360 s’inscrivaient dans un cadre purement scientifique. Il a toutefois admis avoir eu des contacts avec des groupes armés, qu’il dit avoir rencontrés dans le cadre de ses travaux de recherche.
Détenu depuis 17 mois au Camp de Roux, l’accusé encourt de lourdes peines au terme d’un procès qui s’annonce décisif. Dans un contexte national marqué par une vigilance accrue autour des questions de sécurité, l’affaire Figueira captive l’opinion publique centrafricaine, entre soupçons d’espionnage et débats sur la liberté de la recherche en zones de conflit.




