Dans une adresse solennelle à la Nation, l’homme politique camerounais Issa Tchiroma Bakary a vivement contesté les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, qu’il qualifie de « tronqués » et « arrachés à la vérité des urnes ». Selon lui, le scrutin présidentiel aurait une fois de plus été confisqué au détriment de la volonté populaire, plongeant le pays dans une « tension inédite ».
Dans son message, l’ancien ministre et figure de l’opposition a dénoncé la répression sanglante des manifestations pacifiques organisées à travers le pays, faisant état de « centaines de morts et de blessés » ainsi que d’« arrestations arbitraires de leaders politiques, d’acteurs de la société civile et de manifestants ». Il a également évoqué une vidéo devenue virale, où le président du Conseil constitutionnel aurait affirmé avoir « assuré la victoire » du président sortant, un acte qu’il juge « honteux pour la République ».
Face à cette situation, Issa Tchiroma Bakary appelle les Camerounais à observer trois jours de « villes mortes », du 3 au 5 novembre, en signe de résistance pacifique. « Que le pays tout entier se fige, pour que le monde sache que nous ne céderons pas », a-t-il lancé, exhortant ses compatriotes à rester « calmes, dignes et déterminés ».
Dans un ton à la fois combatif et rassembleur, le leader politique a promis de poursuivre la lutte pour la vérité des urnes, affirmant que « la victoire du peuple ne sera pas volée ». Son appel à la mobilisation pacifique intervient dans un contexte de forte tension post-électorale, où les autorités tentent de contenir une contestation qui gagne plusieurs régions du pays.




