Centrafrique : un pas décisif vers la protection des lanceurs d’alerte et témoins de corruption

La République centrafricaine se prépare à franchir une étape majeure dans la lutte contre la corruption. La Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG) a tenu, ce jeudi à Bangui, un atelier de validation du projet de décret visant à protéger les lanceurs d’alerte, dénonciateurs, témoins, experts, victimes et repentis impliqués dans des affaires de corruption

La République centrafricaine se prépare à franchir une étape majeure dans la lutte contre la corruption. La Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG) a tenu, ce jeudi à Bangui, un atelier de validation du projet de décret visant à protéger les lanceurs d’alerte, dénonciateurs, témoins, experts, victimes et repentis impliqués dans des affaires de corruption.

Créée en 2017, la HABG, institution indépendante, œuvre à instaurer la transparence et à renforcer la redevabilité publique. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la Loi n°23.009 du 7 juillet 2023 sur la prévention et la répression de la corruption. Ses articles 76 et 77 prévoient en effet l’adoption d’un décret destiné à garantir la sécurité de ceux qui osent dénoncer les abus et irrégularités.

Le projet de texte, initialement examiné par le gouvernement puis renvoyé pour enrichissement, a été retravaillé en septembre dernier lors d’un atelier à Boali. Les discussions de Bangui visent à finaliser un cadre juridique robuste, conforme aux standards internationaux et aux attentes des partenaires techniques et financiers du pays.

« La Centrafrique figure parmi les pays où la corruption demeure préoccupante. Beaucoup de citoyens souhaitent dénoncer, mais la peur pour leur sécurité les freine. Cet atelier vise à leur offrir un cadre légal de protection », a expliqué Robert Pani, rapporteur général et porte-parole de la HABG.

Une fois validé, le décret sera transmis au Conseil des ministres pour adoption. S’il est approuvé, il constituera un instrument essentiel pour encourager la dénonciation des pratiques illicites et consolider les efforts du gouvernement en matière de gouvernance transparente et de justice sociale.

Cette démarche traduit la volonté des autorités centrafricaines d’instaurer une culture de responsabilité et de confiance entre les institutions publiques et les citoyens un pas important vers une Centrafrique plus intègre et plus juste.

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