Le Cameroun connaît depuis le 23 octobre d’importantes perturbations du réseau internet, paralysant les communications dans une grande partie du pays. Selon le site d’actualités Africa News, ces coupures se poursuivent pour le troisième jour consécutif, affectant des millions d’utilisateurs, notamment dans les grandes villes comme Yaoundé et Douala.
Les interruptions touchent aussi bien les connexions mobiles que fixes, rendant inaccessibles les réseaux sociaux et plusieurs sites d’information. De nombreux internautes et entreprises signalent une impossibilité totale d’échanger en ligne, provoquant des difficultés dans les secteurs de la finance, de l’éducation et du commerce numérique.
Des services internationaux de surveillance du web ont confirmé que ces coupures coïncident avec une recrudescence des tensions et des émeutes dans plusieurs régions du pays. Ces mouvements de contestation ont éclaté après l’annonce, par la commission électorale nationale, de la victoire du président sortant Paul Biya à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier.
Plusieurs organisations de défense des droits numériques dénoncent une restriction délibérée de l’accès à l’information. Elles appellent les autorités camerounaises à rétablir immédiatement la connexion et à garantir la liberté d’expression en ligne.
À ce stade, le gouvernement camerounais n’a publié aucune déclaration officielle sur ces coupures, mais de nombreux observateurs estiment qu’elles visent à contenir la diffusion des images et informations liées aux manifestations postélectorales.
Cette situation rappelle les précédents épisodes de blocage d’internet déjà observés au Cameroun, notamment lors des crises politiques dans les régions anglophones. Elle relance le débat sur l’usage du contrôle numérique comme instrument de gestion des tensions politiques dans le pays.
