À Madagascar, le colonel Michael Randrianirina, chef du groupe de militaires ayant pris le pouvoir le 14 octobre, a annoncé la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale. Celui-ci comprendra des représentants civils et sera mis en place après sa prestation de serment prévue pour le 17 octobre, en tant que président de la période de transition.
Selon le site Orange, qui cite une déclaration du colonel Randrianirina, ce changement de régime s’est déroulé dans le strict respect de la loi et ne saurait être qualifié de coup d’État. « Il n’y a eu ni violence ni prise d’assaut du palais présidentiel », a-t-il affirmé, insistant sur le caractère pacifique de la transition en cours.
Dans le même élan, le colonel a annoncé la création d’un Conseil de défense national de transition, organe mixte composé de militaires et de civils, chargé d’assurer la stabilité du pays et de conduire les réformes institutionnelles nécessaires.
Cette transition politique intervient dans un contexte où la Grande Île traverse de fortes tensions sociales et une crise de confiance vis-à-vis des institutions. En promettant une gouvernance inclusive, Michael Randrianirina cherche visiblement à apaiser les inquiétudes internes et à rassurer les partenaires internationaux sur la continuité de l’État et la légalité du processus enclenché.
La communauté internationale, qui observe de près la situation à Antananarivo, devrait réagir dans les prochains jours à cette annonce d’un gouvernement d’union nationale, perçue par certains comme une tentative de légitimation d’un changement de pouvoir inédit dans l’histoire récente du pays.
