Le Parti Réformiste du Canada (PRC) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué rendu public le 12 octobre, son Bureau politique affirme avoir été alerté d’une « menace imminente » visant son président national, Yacine Abdramane. Selon le texte signé par Khalit Adoum Abdramane Narimi, représentant et président du Bureau politique, plusieurs sources internes et externes auraient confirmé l’existence de cette menace dans les dernières vingt-quatre heures.
Le parti, connu pour ses positions critiques à l’égard des autorités tchadiennes, accuse directement le régime du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. « Si un quelconque incident devait survenir à l’encontre du président Yacine Abdramane, le régime en porterait l’entière responsabilité », prévient le communiqué.
Le PRC dénonce également une « campagne systématique de répression » menée, selon lui, depuis 2022 pour museler les voix dissidentes. Il évoque des arrestations arbitraires, des intimidations et même des tentatives d’élimination physique de certains opposants.
Face à cette situation qu’il qualifie de « dérive autoritaire », le parti appelle à l’unité nationale et à la mobilisation des « forces vives du pays et d’ailleurs » pour « mettre un terme à ce régime qui se réclame d’une démocratie de façade ».
Ce nouveau signal d’alerte vient s’ajouter à une série d’accusations émanant de l’opposition tchadienne en exil, qui dénonce régulièrement les atteintes aux libertés politiques et les menaces contre ses leaders. Aucune réaction officielle des autorités tchadiennes n’a encore été enregistrée à ce sujet.