Le 3 octobre 2025 marque un tournant dans l’histoire constitutionnelle du Tchad. Le Congrès a adopté une révision qui étend le mandat présidentiel de cinq à sept ans renouvelables, supprime la limitation des mandats et autorise le chef de l’État à diriger un parti politique, tandis que le mandat des députés est également redéfini.
Présentée comme une réforme technique, cette révision illustre surtout une concentration du pouvoir au sommet et relègue les besoins urgents de la population sécurité, éducation, santé, emploi au second plan.
Le Tchad a besoin d’institutions fortes qui garantissent la séparation des pouvoirs et protègent l’intérêt général, plutôt que de textes qui servent la longévité et le prestige d’un seul dirigeant. La résilience de la démocratie dépend de l’équilibre entre autorité et responsabilité envers les citoyens.