La Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO) a apporté, ce jeudi à N’Djamena, son soutien à la révision constitutionnelle en cours. Devant les membres du comité directeur national, des ligues de jeunes et de femmes ainsi que la presse, son coordonnateur, Mahamat Digadimbaye, a affirmé que la procédure respecte « strictement » les articles 280 à 283 de la Constitution.
L’organisation rappelle que seules certaines matières, telles que l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la séparation des pouvoirs ou encore le pluralisme politique, sont exclues de toute révision. Pour la CASCIDHO, les incohérences apparues depuis l’adoption de la Constitution du 17 décembre 2023 notamment sur la durée des mandats parlementaires et leur articulation avec celui du président justifient cette réforme.
La coordination estime en outre que la double fonction de chef d’État et de chef de parti n’est pas une incompatibilité, mais peut « renforcer la cohérence de la gouvernance et l’efficacité de la stratégie politique ».
Tout en saluant le débat démocratique en cours, la CASCIDHO appelle à la vigilance contre toute ingérence extérieure et exhorte la société civile à accompagner le processus. Elle voit dans cette révision « une opportunité pour des institutions plus stables et une meilleure protection des droits ».
« Une Constitution n’est pas un texte figé, elle doit évoluer et répondre aux aspirations du peuple », a conclu l’organisation.
