Le Tchad et le Cameroun ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération sécuritaire en signant, à Yaoundé, un accord de partenariat de défense. Cet engagement, paraphé par le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, et son homologue tchadien, le Général Issaka Malloua Djamous, répond à un défi de taille : sécuriser une frontière commune longue de plus de 1 000 kilomètres.
Au cœur de ce dispositif, trois priorités stratégiques se dégagent : la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et la transhumance armée. Pour y parvenir, l’accord prévoit la mise en place d’opérations conjointes et le partage systématique de renseignements, gages d’une meilleure réactivité face aux menaces.
Mais au-delà du volet opérationnel, ce partenariat ouvre aussi un champ d’opportunités dans la formation militaire. Les écoles de défense camerounaises accueilleront régulièrement des stagiaires tchadiens, favorisant ainsi une meilleure interopérabilité entre les deux armées.
Cet accord dépasse le cadre bilatéral : il s’inscrit dans une logique de sécurité collective et de stabilité régionale. En conjuguant leurs moyens et leurs expertises, Yaoundé et N’Djamena entendent protéger leurs populations, tout en envoyant un signal fort face aux groupes armés et aux réseaux criminels qui prospèrent sur les failles frontalières.
Pour les deux capitales, il s’agit d’un instrument juridique mais surtout d’un partenariat durable, destiné à renforcer la confiance mutuelle et à consolider la paix dans une région où la sécurité demeure un préalable indispensable au développement.