Le Tribunal de Grande Instance Hors Classe (TGI/HC) de Niamey a rendu son verdict, ce mardi 16 septembre, dans l’affaire dite « Zada Hassane Badjé », du nom de l’ancien coordonnateur régional du mouvement M62 de Dosso et responsable régional de Canal 3 dans la même localité.
Selon les informations rapportées par LES ÉCHOS infos du Niger, le journaliste et activiste a été condamné à 30 mois de prison ferme en vertu de la loi nigérienne sur la cybercriminalité.
Pour rappel, Zada Hassane Badjé, également directeur de publication du journal Toubal, avait été placé sous mandat de dépôt le 25 août 2025 à la prison civile de Niamey. Son procès s’était ouvert le 2 septembre, au cours duquel le ministère public avait requis cinq ans d’emprisonnement ferme pour des faits qualifiés de « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public, injure et diffamation ».
L’affaire a pris une tournure particulière après la diffusion sur WhatsApp d’un audio dans lequel on entendait Zada Hassane tenir des propos jugés « injurieux » à l’égard du Président de la République, le Général Abdourahamane Tiani. Bien que l’enregistrement ait été réalisé à son insu et que l’intéressé ait présenté des excuses publiques, il n’a pas échappé aux poursuites judiciaires. Son arrestation avait coïncidé avec son exclusion du mouvement M62, pourtant l’un des plus fervents soutiens du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Ce verdict relance le débat sur l’usage de la loi sur la cybercriminalité au Niger et ses implications pour la liberté d’expression, dans un contexte politique marqué par la sensibilité autour des critiques visant les autorités de transition.
