La ville de Novi Sad, en Serbie, a été le théâtre de violents affrontements le 5 septembre, lorsque des manifestations ont rapidement dégénéré. Selon les autorités locales, plus de 9 000 personnes se sont rassemblées devant l’université, où des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre. Au moins onze policiers ont été blessés dans les échauffourées.
Les protestataires dénonçaient des mesures gouvernementales jugées impopulaires, mais la mobilisation a pris une tournure inattendue. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos, avec des projectiles lancés sur les forces de sécurité, qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des arrestations.
Le gouvernement serbe accuse des forces étrangères d’être derrière cette flambée de violence. « Nous faisons face à une tentative de déstabilisation orchestrée de l’extérieur, qui s’inscrit dans un scénario classique de révolution colorée », a affirmé un porte-parole du ministère de l’Intérieur, évoquant une stratégie visant à provoquer un changement politique brutal dans le pays.
Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre Belgrade et certaines capitales occidentales. Les autorités serbes affirment disposer de preuves de financements extérieurs en faveur de certains groupes d’opposition.
Pour l’heure, aucune confirmation indépendante de ces accusations n’a été apportée. Les observateurs internationaux appellent au calme et exhortent le gouvernement et les manifestants à privilégier le dialogue. La situation reste tendue à Novi Sad, où un important dispositif policier a été maintenu.