La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a procédé ce jeudi au lancement officiel de la Commission de rationalisation de la parafiscalité (COPIRAP), un nouvel instrument destiné à renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques.
Une réforme pour moderniser les finances
La création de la COPIRAP s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser les finances publiques et de garantir que chaque ressource collectée serve l’intérêt général. La Commission aura pour mission d’encadrer l’utilisation des ressources parafiscales afin qu’elles soient orientées vers des missions prioritaires, évitant ainsi les prélèvements abusifs ou mal encadrés.
Six axes stratégiques
Le plan d’action de la COPIRAP repose sur six piliers :
1. Redresser les finances publiques par une meilleure gestion des ressources.
2. Encadrer le financement sectoriel pour plus d’efficacité.
3. Geler la création de nouveaux prélèvements parafiscaux jugés excessifs.
4. Renforcer la planification des travaux afin d’éviter les doublons et incohérences.
5. Doter la Commission de moyens adéquats pour remplir son mandat.
6. Promouvoir une synergie entre toutes les parties prenantes – État, secteur privé et société civile.
Un signal fort en faveur de la transparence
À travers ce lancement, le gouvernement Suminwa veut envoyer un message clair : chaque ressource publique doit contribuer à bâtir une économie compétitive et transparente. La COPIRAP se présente ainsi comme un outil de régulation et de discipline budgétaire, dans un contexte où la parafiscalité a souvent été critiquée pour son opacité et son impact négatif sur la compétitivité économique.
L’initiative marque une étape importante dans les réformes financières du pays et pourrait, si elle est mise en œuvre avec rigueur, renforcer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans la gestion des fonds publics.