Santé : Le Tchad célèbre en différé la Journée africaine de la médecine traditionnelle

La secrétaire d’État à la Santé publique et à la Prévention, Dr Mbaïdédji Dekandji Francine, a présidé ce mercredi 3 septembre 2025, au ministère des Affaires étrangères, les manifestations marquant la célébration en différé de la Journée africaine de la médecine traditionnelle. L’événement a réuni plusieurs personnalités, des cadres du ministère de la Santé publique ainsi qu’un grand nombre de tradipraticiens.

Placée sous le thème « Renforcer la base factuelle sur la médecine traditionnelle », cette édition a été l’occasion de mettre en lumière les avancées réalisées au Tchad et de renforcer les liens entre médecine traditionnelle et médecine moderne.

Une mobilisation des tradipraticiens saluée

Dans son allocution, le président du comité d’organisation et directeur général de la pharmacie, des laboratoires et du médicament, Dr Ayoub Moussa Abderamane, a salué « la forte mobilisation des tradipraticiens, signe de leur attachement à la valorisation et à la reconnaissance de leur savoir ancestral ». Il a insisté sur l’importance de faire de cette journée un moment de réflexion collective sur l’avenir de la médecine traditionnelle au Tchad et en Afrique.

Le représentant des tradipraticiens, Hugue Kaitoloum, a, pour sa part, rendu hommage à ses pairs « qui œuvrent sans relâche à la promotion de la médecine traditionnelle » dans le pays.

La médecine traditionnelle, un patrimoine culturel

Lors de sa conférence inaugurale, Seid Abakar, directeur de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle, a rappelé que cette pratique « fait partie intégrante de l’héritage culturel des sociétés et évolue en symbiose avec leurs modes de vie ». Il a souligné que la médecine traditionnelle envisage l’individu dans sa globalité et ne se limite pas à traiter les symptômes.

La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Tchad, Dr Anya Blanche, a salué les efforts entrepris par les autorités, notamment le renforcement des capacités des tradipraticiens, l’élaboration de textes pour l’enregistrement des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle et la mise en place d’une stratégie nationale en cours. Elle a plaidé pour « un accompagnement accru des tradipraticiens, l’investissement dans la recherche et l’intégration des pratiques validées dans les soins de santé primaires », réaffirmant l’engagement de l’OMS à soutenir le Tchad.

Vers une intégration renforcée

En présidant la cérémonie, Dr Mbaïdédji Dekandji Francine a rappelé que le gouvernement fait des soins de santé primaires un axe stratégique pour atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030. Elle a insisté sur la volonté du ministère de la Santé publique et de la Prévention « d’encadrer les pratiques de médecine traditionnelle afin qu’elles soient sûres, efficaces et intégrées de manière responsable dans le système de santé ».

La secrétaire d’État a souligné que la célébration régulière de cette journée illustre l’importance accordée à la médecine traditionnelle et permet d’évaluer les progrès accomplis. Elle a réaffirmé l’engagement du ministère à poursuivre les efforts pour soutenir la santé globale à travers des preuves scientifiques solides et des pratiques rigoureuses.

Récompenses et reconnaissance

La cérémonie s’est clôturée par la remise de prix aux gagnants du concours des meilleurs stands d’exposition de produits issus de la médecine traditionnelle tchadienne. Des attestations de reconnaissance ont également été décernées à plusieurs personnalités pour leur contribution à la promotion de cette médecine ancestrale.


Rédacteur en chef
Rédacteur en chef
Articles: 1698

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *