À Pala, chef-lieu de la province du Mayo-Kebbi Ouest, le manque d’eau potable est devenu un véritable casse-tête pour les ménages. Sur la grande voie, le spectacle est saisissant : les vendeurs d’eau, communément appelés « Maï almé », multiplient les allers-retours à la recherche de précieux bidons à remplir.
La Société Tchadienne des Eaux (STE), unique fournisseur installée à Pala Koro, peine à assurer une distribution régulière. Les habitants disposant d’un robinet témoignent de coupures incessantes, contraignant certains à laisser l’eau ouverte toute la nuit dans l’espoir de remplir quelques récipients. « Parfois, chez mon voisin l’eau coule, alors que chez moi le robinet reste sec », déplore un riverain, dénonçant une distribution par secteurs jugée inéquitable.
Face à cette situation, les vendeurs d’eau se rabattent sur les rares points disponibles ou se tournent vers des puits à ciel ouvert, exposant la population à des risques sanitaires. Entre pénurie, inégalités d’accès et crainte de maladies hydriques, les habitants de Pala lancent un véritable SOS aux autorités pour une solution durable.