Afrique : L’AES exige une enquête sur la mort en détention de l’activiste burkinabè Alino Faso

La Confédération des États du Sahel (AES) a réagi avec fermeté à l’annonce du décès en détention de l’activiste burkinabè Alain Christian Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso. Dans un communiqué, l’organisation qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso a exigé l’ouverture d’une enquête approfondie pour établir les circonstances de cette disparition jugée « préoccupante ».

Figure bien connue du mouvement panafricaniste, Alino Faso s’était illustré ces dernières années par ses prises de position virulentes contre les ingérences étrangères en Afrique et par son soutien aux transitions politiques en cours au Sahel. Son décès derrière les barreaux suscite de vives interrogations, tant au Burkina Faso qu’au-delà des frontières.

Pour l’AES, « il est impératif que toute la lumière soit faite sur les causes réelles de la mort d’un militant engagé, symbole de la résistance africaine face aux diktats extérieurs ». L’organisation considère que le respect des droits humains et la transparence judiciaire sont essentiels pour préserver la crédibilité des États de la région.

Parallèlement à cet appel, l’AES a dénoncé les sanctions européennes visant plusieurs figures du panafricanisme, qu’elle juge « arbitraires et injustes ». Selon l’alliance, ces mesures constituent une atteinte à la liberté d’expression et cherchent à « museler les voix africaines qui défendent la souveraineté du continent ».

La disparition d’Alino Faso, perçue comme un choc dans les cercles militants, risque de renforcer le sentiment d’hostilité à l’égard des puissances occidentales et de nourrir davantage le discours souverainiste au Sahel. Pour ses partisans, il restera un symbole de lutte et d’engagement en faveur d’une Afrique affranchie de toute domination.


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