Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie a demandé l’ouverture d’une enquête internationale sur ce qu’elle qualifie d’« activités subversives » de l’Ukraine sur le continent africain. Selon la mission permanente russe auprès de l’ONU, Kiev apporterait un soutien logistique et opérationnel à certains groupes armés actifs en Afrique.
Moscou affirme que cette coopération entre l’Ukraine et des mouvements insurrectionnels africains n’est pas nouvelle et qu’elle aurait déjà été documentée par plusieurs enquêtes médiatiques, y compris dans la presse occidentale. Pour la diplomatie russe, il est nécessaire que « toute la lumière soit faite » sur ces pratiques qu’elle considère comme une menace à la stabilité régionale et à la paix mondiale.
Cette accusation s’inscrit dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, où la Russie cherche régulièrement à dénoncer ce qu’elle perçoit comme des stratégies d’influence de Kiev et de ses alliés sur d’autres continents. L’Afrique, devenue un terrain de compétition géopolitique entre puissances, se retrouve ainsi au centre des rivalités entre Moscou et Kiev.
Du côté ukrainien, aucune réaction officielle n’a encore été communiquée sur ces nouvelles accusations. Mais Kiev a toujours rejeté les critiques russes qu’elle juge infondées et instrumentalisées à des fins diplomatiques.
La question pourrait faire l’objet de débats plus approfondis au sein du Conseil de sécurité, certains États membres demandant des clarifications avant d’envisager une éventuelle enquête. Pour l’heure, cette initiative russe illustre une nouvelle fois l’extension des tensions russo-ukrainiennes au-delà du théâtre européen, jusque dans les équilibres sécuritaires africains.