La République centrafricaine veut écrire une nouvelle page de son partenariat avec le Japon. Le président Faustin Archange Touadéra a présenté, jeudi à la tribune de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), les grands axes d’une coopération « audacieuse et innovante », orientée vers l’investissement, la formation et l’industrialisation.
Dans son allocution de quatre minutes, le chef de l’État centrafricain a dressé un état des lieux des obstacles majeurs au développement du continent : pauvreté persistante, déficit d’infrastructures, difficultés d’accès à l’eau et à l’énergie, mais aussi une exploitation peu rationnelle des ressources naturelles. « L’Afrique a besoin d’une coopération audacieuse et innovante », a-t-il insisté.
Selon la présidence centrafricaine, le président Touadéra a décrit la situation de son pays comme un paradoxe, « la pauvreté au milieu de l’abondance », malgré la richesse en ressources naturelles et en potentiel humain. Pour inverser cette tendance, il a proposé un plan d’investissement global pour les infrastructures logistiques de la RCA 2025-2030.
Trois initiatives phares accompagnent ce projet :
- La création d’un Startup Campus CEMAC–Japon à Bangui, pour former et financer 10.000 jeunes entrepreneurs d’ici 2030 ;
- Le développement de l’entrepreneuriat industriel léger, incluant zones franches et chaînes de valeur agroalimentaire ;
- Un guichet digital d’investissement, destiné à connecter les PME japonaises aux opportunités du marché centrafricain.
Touadéra a également plaidé en faveur du Plan national de développement de la RCA (PND 2024-2028), affirmant que « Investir dans la logistique centrafricaine, c’est investir dans la croissance régionale. Investir en République centrafricaine, c’est miser sur l’avenir de l’Afrique centrale ».
La TICAD 9, organisée à Yokohama, réunit une cinquantaine de pays africains et asiatiques autour de la coopération économique et du développement durable.