Le sénateur tchadien et ancien Premier ministre, Pahimi Padacké Albert, a lancé une interpellation solennelle au gouvernement, exigeant l’ouverture d’une enquête indépendante sur la mort tragique de Fulbert Mouanodji, dont le corps a été retrouvé calciné à Abéché le vendredi 2 août dernier. Cette affaire, qualifiée de « drame national » par plusieurs voix de la société civile, continue de susciter une vive émotion au sein de l’opinion publique.
Dans une déclaration publiée via son compte x empreinte de gravité, le sénateur a dénoncé l’empressement du parquet local à conclure à un suicide, sans qu’une enquête sérieuse et crédible n’ait été menée. Il estime que cette attitude, loin de rassurer, jette le trouble et soulève davantage de questions sur les circonstances réelles du décès.
« Dans un État de droit, la vérité ne doit pas être redoutée mais recherchée dans l’intérêt de la justice, surtout quand il s’agit d’une vie », a-t-il déclaré.
Pahimi Padacké Albert appelle donc le gouvernement à restaurer la confiance de la population envers la justice en faisant toute la lumière sur cette affaire. Pour lui, la transparence, la manifestation de la vérité et le respect de la vie humaine doivent primer, au-delà des considérations politiques ou institutionnelles.
Cette prise de parole forte intervient dans un contexte où de nombreuses organisations de défense des droits humains et mouvements citoyens expriment également leur inquiétude face à ce qu’ils perçoivent comme un déni de justice. Le Mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés (MCPL) a d’ailleurs publié un communiqué demandant une contre-expertise indépendante, rejetant fermement la thèse officielle du suicide.
Alors que le gouvernement reste encore silencieux sur cette interpellation, les regards sont désormais tournés vers N’Djamena. Pour l’heure, la famille du défunt et la société civile réclament vérité et justice, dans un climat de tension croissante.
Trace Infos suivra de près les évolutions de cette affaire.
