Une nouvelle ère administrative s’ouvre pour la localité de Marchout, située à 35 kilomètres au sud d’Abéché, dans la province du Ouaddaï. Ce vendredi 25 juillet 2025, cette jeune sous-préfecture a officiellement accueilli son tout premier sous-préfet, Mahamat Allamin Allazam, nommé par décret n°1280 du 02 juillet 2025. La cérémonie d’installation, présidée par le préfet du département d’Abougoudam, Habib Adoudou Azabi, marque un tournant dans la gestion de cette localité, longtemps dépourvue de représentation administrative propre.
La population, mobilisée en grand nombre, a réservé un accueil chaleureux à la délégation préfectorale. À l’entrée de Marchout, dans une ambiance festive mêlant danses traditionnelles et chants de réjouissance, les habitants ont manifesté leur joie et leur espoir face à cette évolution jugée historique. Pour beaucoup, cette installation consacre la reconnaissance officielle de leur entité géographique et ouvre la voie à un développement plus structuré.

Une mission au service de la paix et du développement
Dans son discours d’installation, le préfet Habib Adoudou Azabi a dressé un portrait clair des attentes placées dans le nouveau sous-préfet. Il a d’abord salué la volonté des autorités de renforcer la décentralisation et d’apporter l’administration au plus près des citoyens. Puis, il a invité Mahamat Allamin Allazam à incarner l’autorité de l’État avec sagesse et ouverture, tout en veillant à consolider la paix, à favoriser la cohésion sociale et à promouvoir le développement local.
« Vous devez placer l’éducation au cœur de votre action, en particulier celle des filles. Le développement durable de Marchout ne peut se faire sans une jeunesse bien formée et responsabilisée », a souligné le préfet. Il a par ailleurs exhorté les leaders communautaires, les femmes, les jeunes et toutes les forces vives à collaborer avec le nouveau sous-préfet pour impulser une dynamique inclusive et constructive.
Un engagement clair du nouveau sous-préfet
S’exprimant devant l’assistance, Mahamat Allamin Allazam s’est dit honoré par cette nomination, qu’il qualifie de « mission de confiance et de responsabilité au service de l’intérêt général ». Conscient des défis qui l’attendent dans cette circonscription encore marquée par le manque d’infrastructures et de services de base, il a exprimé sa volonté d’agir en homme de terrain, proche des réalités locales et à l’écoute des besoins des populations.

« Je m’engage à promouvoir l’ordre, la justice et l’équité. Ensemble, avec tous les acteurs locaux, nous allons bâtir une sous-préfecture solide, résiliente et tournée vers l’avenir », a-t-il affirmé. Il a également promis d’accompagner les initiatives communautaires dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et de la cohésion sociale, tout en veillant au respect des lois et à la bonne gouvernance locale.
Un espoir collectif pour l’avenir
L’installation du premier sous-préfet à Marchout est perçue comme un jalon majeur pour les habitants, qui aspirent depuis longtemps à une meilleure représentation et à un accompagnement institutionnel plus soutenu. De nombreuses voix dans la foule ont exprimé leur satisfaction, à l’image de certains notables pour qui cette présence administrative est « une bénédiction qui vient combler un vide historique ».
Au-delà du symbole, cette cérémonie marque aussi le début d’un processus plus vaste d’intégration de Marchout dans la sphère institutionnelle nationale. Avec cette installation, les services de base tels que l’état civil, la sécurité, l’encadrement des écoles, le suivi des projets de développement ou encore l’organisation des communautés deviennent plus accessibles et mieux structurés.
Une étape clé de la décentralisation
Dans un pays où la décentralisation reste un chantier en cours, la création de nouvelles sous-préfectures et l’installation progressive de leurs responsables traduisent une volonté politique de rapprocher l’État des citoyens. Marchout, désormais dotée d’un sous-préfet en fonction, devient un exemple concret de cette dynamique.
L’enjeu est maintenant de traduire cet élan administratif en actions concrètes et visibles sur le terrain. Les attentes sont grandes, mais la mobilisation observée lors de cette cérémonie témoigne de la volonté collective de faire de cette nouvelle structure un levier de progrès.
L’histoire retiendra ce 25 juillet 2025 comme le jour où Marchout a véritablement pris place sur la carte administrative du Tchad. Sous le regard attentif de ses habitants, Mahamat Allamin Allazam prend les rênes d’une localité en quête de développement, de stabilité et de reconnaissance.