La Cour pénale internationale (CPI) a rendu son verdict ce jeudi 24 juillet dans l’affaire opposant le procureur à Alfred Yekatom, alias Rombhot, et Patrice-Édouard Ngaïssona, deux figures emblématiques du mouvement antibalaka en République centrafricaine.
Les deux accusés ont été reconnus coupables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre décembre 2013 et décembre 2014, en pleine crise centrafricaine. Yekatom a été condamné à 15 ans de prison, et Ngaïssona à 12 ans, selon la décision lue en audience publique depuis le siège de la CPI à La Haye, retransmise en direct à Bangui.
Le procès, entamé le 16 février 2021, a été l’un des plus longs de la juridiction internationale, avec plus de 300 audiences et 170 témoins entendus. Il portait sur des faits graves, incluant meurtres, persécutions, atteintes à la dignité humaine, traitements inhumains, et actes de violences ciblant des civils.
Cette condamnation constitue une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité en Centrafrique, pays encore marqué par les séquelles des conflits intercommunautaires. Elle envoie également un message fort : les auteurs de crimes graves, quels que soient leur rang ou leur statut, peuvent être traduits en justice.
