En réponse aux exactions répétées des rebelles soudanais du groupe FSR (Forces de Soutien Rapide) signalées ces dernières semaines sur l’axe Amdafock-Birao, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a annoncé la mise en place d’un dispositif sécuritaire renforcé pour protéger les populations civiles.
Cette annonce a été faite par la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marshall, lors de la conférence de presse hebdomadaire tenue ce jeudi à Bangui. Selon elle, des troupes onusiennes ont déjà été déployées sur cet axe stratégique, situé à plus de 1000 kilomètres de la capitale, dans la préfecture de la Vakaga, afin de « dissuader les attaques et renforcer la sécurité dans cette zone frontalière ».
« Cette force travaille au quotidien pour empêcher les violences contre les civils et éviter de nouveaux déplacements de population », a précisé Florence Marshall, citée par RJDH Centrafrique, qui a relayé l’information.
Depuis l’escalade du conflit armé au Soudan, les localités centrafricaines de Birao et Amdafock font face à une intensification des incursions des FSR, responsables de nombreux pillages, incendies de maisons et autres actes de violence sur les civils. La situation avait suscité des appels urgents à l’aide, notamment de la part des habitants et des autorités locales.
L’intervention de la MINUSCA, en tant que force d’interposition, est donc perçue comme un soulagement pour les populations qui vivent dans la peur et l’insécurité depuis plusieurs mois. Elle marque aussi l’engagement renouvelé de la mission onusienne à protéger les civils dans les zones les plus vulnérables du pays.
