L’ombre du mystère s’épaissit autour du sort du colonel Armel Sayo, figure controversée de la scène politico-militaire centrafricaine, alors que des rumeurs persistantes évoquent son assassinat présumé au Camp de Roux, où il était détenu depuis son extradition du Cameroun. Malgré l’emballement des spéculations sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, les autorités centrafricaines maintiennent un silence qui ne fait qu’attiser les doutes.
Selon les informations rapportées par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), le procureur de la République, contacté à 12h58, a refusé de commenter ces allégations, tout en affirmant que le parquet « travaille encore sur le sujet » et rendra sa position « très prochainement ». Une réserve interprétée par certains observateurs comme un signe de tension autour d’une affaire politiquement sensible.
Autre silence notable, celui du porte-parole du gouvernement, habituellement réactif, qui n’a pas répondu aux multiples sollicitations du RJDH entre 12h50 et 13h53. À 13h42, un bref message a été transmis : « Je vous rappelle dans une demi. » Depuis, plus rien.
Le colonel Armel Sayo, ancien ministre et chef du mouvement Révolution Justice, est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État après la création du Comité Militaire de Redressement et du Salut du Peuple (CMRSP). Son arrestation au Cameroun, suivie de son extradition vers la Centrafrique, avait relancé le débat sur les poursuites judiciaires à caractère politique dans le pays. Depuis son incarcération au Camp de Roux, peu d’informations officielles ont filtré sur ses conditions de détention.
Alors que les autorités centrafricaines peinent à calmer les inquiétudes, les défenseurs des droits humains appellent à une communication transparente. Pour l’heure, le mystère demeure entier, laissant l’opinion publique dans l’attente d’une clarification officielle sur le sort d’Armel Sayo.
Source : RJDH (Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme), 17 juillet 2025.
