Face aux urgences sanitaires croissantes, l’équipe conjointe VIH et Sida du système des Nations Unies au Tchad, en collaboration avec plusieurs structures nationales de santé, a organisé un atelier stratégique du 15 au 17 juillet 2025 dans les locaux de l’OMS à N’Djamena. Objectif : partager les protocoles et meilleures pratiques d’intégration du VIH/Sida, des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (IST) dans les réponses humanitaires, tout en renforçant la coordination entre les différents acteurs.
Selon les informations relayées par les partenaires onusiens et le Ministère de la Santé Publique du Tchad, cet atelier a rassemblé des coordonnateurs des programmes de lutte contre les grandes endémies notamment le CNLS, le PSLSH/IST, le PTME et le Programme national de lutte contre la tuberculose ainsi que des humanitaires spécialisés en santé et nutrition. Ensemble, ils ont planché sur le développement d’une approche intégrée face aux maladies à fort potentiel épidémique, particulièrement en milieu de crise.
Lors de l’ouverture, le Dr Abbas Moustapha, Secrétaire exécutif du CNLS, et la Directrice pays d’ONUSIDA, Dr Françoise Ndayishimiye, ont souligné l’urgence d’une réponse cohérente et unifiée. « Dans un contexte de baisse généralisée des financements, il est impératif d’unir nos efforts, mutualiser les ressources et renforcer l’ancrage communautaire des actions », a déclaré la représentante d’ONUSIDA. Elle s’est appuyée sur les conclusions du rapport mondial sur le SIDA 2025, publié le 10 juillet, qui alerte sur le recul des investissements mondiaux tout en proposant cinq axes d’action pour atteindre les objectifs de 2030.
Parmi ces axes : l’augmentation des budgets nationaux, le soutien communautaire, l’intégration dans les systèmes de santé, la lutte contre les inégalités et la stigmatisation, ainsi que le recours à des financements innovants.
L’atelier devrait déboucher sur l’élaboration d’un plan d’action opérationnel visant à améliorer l’efficacité des dispositifs sanitaires, tant en situation d’urgence que dans les actions de long terme. Un signal fort en faveur d’une réponse durable, inclusive et centrée sur les populations les plus vulnérables.
Source : Atelier conjoint VIH/Sida – Ministère de la Santé Publique du Tchad, UNAIDS, OMS Tchad – juillet 2025.
