Le parti d’opposition sud-africain Combattants pour la liberté économique (EFF) a exprimé une position sans équivoque contre toute tentative de déploiement du système de communication par satellite Starlink, détenu par la société américaine SpaceX, elle-même contrôlée par le milliardaire Elon Musk.
Prenant la parole à l’Assemblée nationale lors d’un discours du ministre des Communications et des Technologies numériques, Solly Malatsi, le député de l’EFF, Sinawo Tambo, a justifié cette position par des considérations de sécurité nationale. « Starlink ne doit pas être autorisé en Afrique du Sud, même s’il se conforme à toutes les exigences de la loi nationale sur les activités des entreprises étrangères », a martelé l’élu.
Pour Sinawo Tambo, la présence de Starlink représenterait une menace directe pour la souveraineté numérique de la République sud-africaine. « Nous ne permettrons jamais à Starlink de fonctionner en Afrique du Sud », a-t-il insisté, soulignant que l’EFF entend défendre la capacité du pays à contrôler ses propres infrastructures de communication.
Cette déclaration intervient alors que plusieurs pays africains ont déjà noué des partenariats avec Starlink pour améliorer la connectivité Internet dans les zones reculées, souvent mal desservies par les opérateurs traditionnels. En Afrique du Sud, le débat reste vif entre ceux qui voient en Starlink une opportunité pour réduire la fracture numérique et ceux qui, à l’instar de l’EFF, redoutent une perte de contrôle stratégique et la dépendance à une société étrangère.
Pour l’heure, le gouvernement sud-africain n’a pas encore tranché officiellement sur la question, mais la prise de position de l’EFF pourrait influencer le débat parlementaire et relancer les discussions sur la souveraineté numérique et la régulation des acteurs technologiques mondiaux sur le continent africain.