C’est une avancée significative pour l’intégration régionale en Afrique centrale. La réunion statutaire des Comités douaniers conjoints de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) s’est clôturée ce vendredi 11 juillet à N’Djamena, sur des engagements concrets en faveur de l’union douanière régionale. Après plusieurs jours d’échanges techniques, les experts venus des six États membres ont posé les jalons d’une meilleure harmonisation des procédures douanières, élément clé pour dynamiser le commerce intra-régional.
Présidée par M. DJASNGAR NGARTIGAL SANNGAR, représentant le Commissaire du Département du marché commun, la cérémonie de clôture a mis en lumière le travail de fond mené par les Comités de la Valeur, de la Nomenclature et du Tarif. Ces travaux, bien que hautement techniques, touchent au cœur même de la souveraineté économique régionale : la rationalisation des taxes, la simplification des classifications douanières et la sécurisation des recettes publiques.
Prenant la parole au nom du Directeur Général des Douanes et Droits Indirects du Tchad, M. Abakar Ahmed CHOUKOU, a exprimé sa satisfaction face aux résultats obtenus. « Ces efforts collectifs contribueront à fluidifier les échanges dans l’espace CEMAC, mais aussi avec les autres blocs comme la CEEAC et la ZLECAF. C’est une victoire pour la libre circulation des biens en Afrique », a-t-il souligné.
Dans son allocution de clôture, M. SANNGAR a salué l’engagement des délégués, louant la qualité des débats qu’il a qualifiés de « réalistes, sincères et francs ». Il a insisté sur la dimension communautaire de cette rencontre, où chaque point inscrit à l’ordre du jour a été traité avec rigueur et sens des responsabilités. Les recommandations formulées seront transmises aux plus hautes instances décisionnelles de la communauté.
Au-delà des aspects techniques, cette réunion statutaire témoigne d’un sursaut collectif des pays de la CEMAC face aux défis d’un marché commun encore balbutiant. L’union douanière, pierre angulaire de l’intégration économique, se veut désormais plus cohérente, mieux structurée et résolument tournée vers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
La prochaine session, qui se tiendra dans un autre État membre, est déjà attendue comme un nouveau jalon dans cette dynamique régionale. En attendant, les douanes nationales ont désormais la lourde mission d’appliquer, sur le terrain, les décisions issues de N’Djamena.
