Par un décret signé le 7 juillet 2025 (n°1292/PR/PM/MEE/2025), les plus hautes autorités de l’État ont acté la fin de la mission de la Société Nationale d’Électricité (SNE) en tant qu’exploitant principal délégataire du service public de l’énergie électrique. La SNE se voit également retirer le bénéfice du transfert des biens indispensables à l’exécution de cette mission, une disposition qui consacre une rupture claire dans l’organisation de la gestion énergétique au Tchad.
Créée pour porter la vision étatique en matière de production, de transport et de distribution de l’électricité, la SNE est depuis plusieurs années confrontée à de nombreuses difficultés : coupures récurrentes, déficit de production, retards dans les travaux de maintenance, insatisfaction des usagers et endettement chronique. Malgré diverses tentatives de réforme, les résultats escomptés ne semblent pas avoir été atteints.
En retirant à la SNE son mandat, le gouvernement affiche sa volonté de réorienter le pilotage du secteur électrique, dans un contexte où les défis énergétiques deviennent de plus en plus cruciaux pour le développement socioéconomique du pays. Aucune information officielle n’a encore été communiquée quant au dispositif ou à l’opérateur qui assurera désormais la continuité du service public de l’électricité. Des annonces sont attendues dans les jours à venir.
Cette décision marque une étape charnière dans la restructuration du secteur, et soulève à la fois des espoirs et des inquiétudes : si certains y voient une opportunité d’ouverture à de nouveaux acteurs ou de partenariats public-privé, d’autres s’interrogent sur les impacts immédiats pour les usagers et les employés de la SNE. Quoi qu’il en soit, une refondation en profondeur semble désormais engagée pour tenter de garantir aux citoyens un accès fiable et durable à l’électricité.