Tchad| Le Sénat approuve la dissolution de la STEE : une étape vers la réforme du secteur eau-énergie

Le Sénat tchadien a adopté ce mardi le projet de loi portant ratification de l’ordonnance N°002/PR/2025 relative à la dissolution de la Société Tchadienne d’Eau et d’Électricité (STEE), une décision jugée stratégique par les autorités en charge du secteur.Présidée par le Très Honorable Haroun Kabadi, la séance plénière a vu la participation du ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalé Kanabé Marcelin, venu défendre les fondements de cette réforme. Dans son plaidoyer, le ministre a justifié la dissolution de la STEE comme une réponse structurelle aux nombreuses difficultés qui ont longtemps plombé les performances de l’entreprise publique, tant sur le plan de la gouvernance que de la qualité des services.

Une réforme présentée comme salutaire

Selon le ministre, la STEE souffrait de problèmes chroniques de gestion, de sous-financement et d’incapacité à satisfaire les besoins de base des citoyens en matière d’eau potable et d’électricité. La ratification de cette ordonnance vise ainsi à permettre une refonte complète du secteur pour garantir un accès plus fiable et équitable à ces services essentiels, conformément à la vision du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno.

« Cette restructuration est un passage obligé pour réaliser les aspirations légitimes du peuple tchadien. Elle permettra d’introduire de nouveaux mécanismes de gestion plus performants et adaptés aux enjeux actuels », a déclaré le ministre Kanabé devant les sénateurs.

Une nouvelle ère pour le service public de l’eau et de l’électricité

Avec cette ratification, le gouvernement obtient le feu vert pour enclencher une série de réformes qui devraient déboucher sur la mise en place de nouvelles entités spécialisées ou partenariats stratégiques visant une meilleure couverture nationale. Le ministre n’a toutefois pas précisé si ces nouvelles structures seront publiques, privées ou issues d’un modèle mixte.

Des attentes fortes des populations

Dans un pays où l’accès à l’eau potable et à l’électricité reste un défi majeur pour des millions de citoyens, cette réforme suscite autant d’espoirs que de questionnements. Des voix s’élèvent déjà pour exiger transparence, efficacité et inclusion dans la conduite du processus de réorganisation, afin d’éviter que cette réforme ambitieuse ne se transforme en simple opération cosmétique.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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