La présidence centrafricaine a formellement démenti ce lundi une information relayée par le média panafricain Africa Intelligence, qui faisait état d’une cérémonie prévue à Bangui le 10 juillet prochain pour accueillir les chefs rebelles de l’UPC et des 3R, Ali Darassa et Sembé Bobo. Cette cérémonie aurait visé à officialiser la dissolution de leurs mouvements, suite à un accord discret conclu à N’Djamena en avril dernier.
S’exprimant au nom de la présidence, le porte-parole Albert Yaloké Mopkème a indiqué ne disposer « d’aucune information » sur une telle initiative. Un démenti que certains analystes proches des milieux sécuritaires estiment stratégique. Pour l’un d’eux, ayant requis l’anonymat, « ce silence officiel vise à préserver la dimension hautement sensible du processus de paix en cours. » Selon cette même source, l’arrivée à Bangui des deux chefs rebelles serait bien réelle et s’inscrirait dans un plan gouvernemental visant à matérialiser les engagements pris dans le cadre d’une paix négociée avec les groupes armés. Alors que la communication officielle cherche à calmer les spéculations, l’ombre des négociations secrètes continue d’alimenter les interrogations sur la gestion sécuritaire en République centrafricaine.
