Des gardes américains postés aux points de distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza auraient ouvert le feu sur des Palestiniens venus récupérer de la nourriture. C’est ce qu’a rapporté mercredi l’Associated Press, s’appuyant sur des séquences vidéo et les témoignages d’employés de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).
Selon l’agence de presse, deux gardes qui ont accepté de témoigner sous couvert de l’anonymat affirment que leurs collègues n’hésitent pas à utiliser régulièrement des grenades incapacitantes et du gaz poivré pour disperser la foule. « Ils tirent dans toutes les directions — en l’air, au sol et parfois même sur les gens », a confié l’un d’eux, décrivant une situation tendue et incontrôlable autour des sites de distribution.
Toujours d’après ces révélations, les gardes américains en poste collaboreraient étroitement avec les autorités israéliennes, leur transmettant des informations sur les Palestiniens jugés « suspects » lors des distributions d’aide.
Cette situation suscite une vive indignation parmi les habitants de Gaza, déjà durement touchés par la crise humanitaire. Les ONG locales alertent sur les risques accrus pour la sécurité des civils, qui se voient contraints de braver la peur pour accéder à une aide alimentaire devenue vitale.
Pour l’heure, ni les autorités américaines ni israéliennes n’ont officiellement réagi à ces allégations, tandis que la Fondation humanitaire de Gaza appelle à une enquête indépendante et à la mise en place de mécanismes de protection pour garantir la sécurité des populations vulnérables.