Après quatre jours d’échanges intenses et constructifs, la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) a achevé à Abuja un atelier régional majeur consacré à la validation de son évaluation institutionnelle et à l’adoption d’une feuille de route pour sa réforme. Une étape stratégique dans la perspective d’une transformation durable de l’institution, afin de mieux répondre aux enjeux environnementaux, sécuritaires et socioéconomiques qui affectent cette région fragile.
Une réforme attendue et consensuelle
Cet atelier de haut niveau a permis de valider un diagnostic détaillé des capacités institutionnelles de la CBLT, mené avec l’appui technique de ses partenaires. Ce rapport, désormais entériné, constitue la base d’une feuille de route ambitieuse visant à renforcer la gouvernance, améliorer la coordination régionale et optimiser l’impact des interventions au sein du bassin.
« Ensemble, nous avons franchi une étape importante. Marchons désormais sur le chemin de la réforme avec détermination, unité et espoir », a déclaré l’Ambassadeur Mamman Nuhu, Secrétaire exécutif de la CBLT, lors de la clôture officielle.
Des engagements renouvelés pour un bassin plus résilient
L’atelier s’est également conclu sur un appel pressant aux États membres pour le renforcement de leurs contributions financières et politiques, afin de soutenir la mise en œuvre de la réforme. Les participants ont souligné que les menaces liées à la raréfaction des ressources en eau, aux conflits armés et aux changements climatiques exigent une institution forte, agile et bien dotée.
Parmi les résolutions prises :
✅ Validation du rapport d’évaluation des capacités institutionnelles ;
✅ Adoption d’une feuille de route pour la réforme de la CBLT ;
✅ Appel renouvelé aux contributions des États membres pour renforcer la viabilité de l’organisation.
Vers une gouvernance plus efficace du lac Tchad
Avec cette initiative, la CBLT entend réaffirmer son rôle stratégique dans la stabilisation et le développement durable du bassin du lac Tchad, un espace vital pour plus de 30 millions de personnes réparties entre le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Cameroun, la Libye et la République centrafricaine. La réforme institutionnelle vise notamment à améliorer la réactivité face aux crises climatiques, à renforcer la coopération transfrontalière et à mobiliser davantage les partenaires au développement.
Un tournant historique pour la CBLT
À travers cette dynamique de réforme, la CBLT se projette vers l’avenir avec confiance. Elle aspire à devenir une organisation plus moderne, mieux alignée sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et capable de porter une vision commune pour la préservation du lac Tchad, aujourd’hui menacé mais toujours porteur d’espoir.
Cette rencontre d’Abuja marque donc un tournant, non seulement pour la CBLT, mais aussi pour toute la région sahélienne, confrontée à des défis systémiques qui nécessitent des réponses collectives, solides et durables.