La région du Sahel demeure le foyer le plus meurtri par le terrorisme à l’échelle mondiale. C’est ce que révèle le rapport annuel Indice du terrorisme mondial publié récemment, et relayé par le site d’information Africanews.
Selon ce rapport, en 2024, le Sahel a concentré 51 % des décès liés au terrorisme dans le monde, alors qu’il n’a représenté que 19 % du nombre total des attaques enregistrées à l’échelle planétaire. Ce déséquilibre inquiétant illustre la létalité accrue des violences dans cette zone en proie à une instabilité sécuritaire persistante.
Parmi les pays les plus affectés figure le Burkina Faso, qui reste le théâtre principal de ces violences. Plus de 700 personnes y ont perdu la vie au cours de l’année écoulée, victimes d’attaques attribuées notamment au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une coalition jihadiste affiliée à Al-Qaïda.
La situation sécuritaire au Sahel continue ainsi de se détériorer, malgré les efforts militaires nationaux et les initiatives régionales. La prolifération des groupes armés, l’effritement de la présence étatique dans certaines zones rurales et les crises humanitaires viennent renforcer ce climat de vulnérabilité.
Les observateurs s’inquiètent de l’enracinement du terrorisme dans cette bande sahélienne, qui s’étend du Mali au Tchad, en passant par le Niger et le Burkina Faso, et appellent à une réponse internationale plus coordonnée, intégrant sécurité, développement et gouvernance.




