Ce vendredi, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a reçu en audience une délégation de l’Institut Daniel Franco (IDF) du Brésil, en mission de prospection dans le pays. Cette visite marque un tournant potentiel dans les relations agricoles entre les deux nations, unies par une volonté commune de promouvoir un élevage durable et productif.
La délégation brésilienne, conduite par Daniel Franco, président de l’IDF, et accompagnée de l’ambassadrice du Brésil au Burkina Faso, Ellen Osthoff Ferreira De Barros, a été introduite par le ministre délégué en charge des ressources animales, Dr Amadou Dicko. Elle est en visite exploratoire pour évaluer les opportunités de partenariat avec le Centre de Promotion de l’Aviculture et de Multiplication des Animaux Performants (CPAMAP).
Un potentiel à valoriser
Reconnue pour son savoir-faire dans la sélection animale et l’adaptation des espèces aux climats tropicaux, l’IDF souhaite mettre son expertise au service du développement burkinabè. Après avoir parcouru plusieurs régions du pays, Daniel Franco s’est dit impressionné par le potentiel local : « J’ai visité le nord et le sud, et il y a un potentiel réel. Maintenant, il faut avancer. Nous avons toutes les structures nécessaires pour avancer. »
Le Brésil, qui partage avec l’Afrique des similitudes climatiques et géographiques, se positionne comme un partenaire stratégique pour appuyer la transformation du secteur de l’élevage au Burkina Faso. Daniel Franco a salué les efforts du Gouvernement burkinabè en faveur de la structuration de la filière et de la promotion de l’agriculture durable.
Une dynamique soutenue par l’Alliance contre la faim
Cette visite intervient dans le cadre de l’Alliance globale contre la faim et la pauvreté, une initiative portée par la présidence brésilienne du G20 en 2024, à laquelle le Burkina Faso a adhéré comme membre fondateur. Elle fait également suite à la participation du ministre burkinabè de l’élevage au 2ᵉ Sommet de dialogue Brésil-Afrique des ministres de l’Agriculture, il y a trois semaines.
Le Premier ministre a, de son côté, rappelé l’importance stratégique de la coopération sud-sud pour accompagner l’Offensive agropastorale et halieutique, axe majeur du programme présidentiel. Il a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à accompagner toutes les initiatives structurantes susceptibles de renforcer la souveraineté alimentaire, promouvoir l’élevage et créer des emplois dans le monde rural.
Avec cette dynamique de coopération, le Burkina Faso mise sur l’innovation et l’expertise internationale pour faire de l’agriculture et de l’élevage les piliers de sa résilience économique.
