Une attaque d’une rare violence a frappé le village d’Oregom, dans le canton Keuni (département de Nanaye), ce jeudi 19 juin en fin de journée. Des hommes armés, ont fait irruption dans cette localité où s’étaient réfugiés des habitants fuyant les violences survenues en mai dans la province du Logone Occidental.
Les assaillants ont ciblé les populations déplacées de Mandakaou, installées à Oregom pour trouver refuge et sécurité. Selon les premières informations recueillies sur place, plusieurs personnes ont perdu la vie dans ce qui s’apparente à un massacre prémédité. Les rescapés évoquent une scène de terreur : des habitations incendiées, des tirs nourris, et des corps sans vie abandonnés au sol.
Pour l’heure, aucun bilan officiel n’a été publié, mais des sources locales parlent de plusieurs morts et blessés. Des mouvements de panique ont été enregistrés dans les villages environnants, poussant d’autres familles à fuir vers des zones jugées plus sûres.
Le préfet du département de Nanaye est attendu ce vendredi matin sur le terrain pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire. Les autorités locales n’ont pas encore communiqué sur les mesures envisagées pour protéger les populations déplacées et prévenir d’éventuelles nouvelles violences.
Cette attaque soulève de nouveau la question de la sécurité des réfugiés internes au Tchad, souvent livrés à eux-mêmes dans des zones frontalières fragilisées par des tensions intercommunautaires et un faible maillage sécuritaire.
Les appels à l’intervention rapide de l’État et au déploiement de forces de sécurité se multiplient alors que la situation demeure tendue dans cette région du sud-ouest du pays.