Des combats d’une rare intensité ont secoué la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, au cours des dernières 24 heures. Selon le site d’information congolais Actualité, les affrontements opposent les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) aux milices pro-gouvernementales du mouvement Wazalendo.
Les violences se concentrent dans les territoires de Kabare, Kalehe et Walungu, où les milices Wazalendo tentent de reprendre le contrôle de plusieurs localités tombées aux mains des rebelles. Les échanges de tirs, parfois à l’arme lourde, ont provoqué des pertes humaines dont le bilan reste encore à confirmer.
Les forces armées régulières de la RDC ne participent pas directement aux combats, selon les informations disponibles. Cette situation inquiète les observateurs, d’autant plus que ces affrontements constituent une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu signé il y a trois mois à Doha. Ce compromis avait été conclu entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, sous la médiation de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani.
Le regain de tensions dans cette région déjà instable fait craindre une reprise à grande échelle des hostilités, alors que les populations civiles restent les premières victimes de cette spirale de violence.
