À Nairobi, un policier kényan a été interpellé après avoir ouvert le feu à bout portant sur un civil non armé lors d’une manifestation. La scène, filmée par des témoins, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation dans tout le pays.
Les manifestations ont éclaté à la suite de la mort jugée suspecte du blogueur Albert Ojwang alors qu’il était en garde à vue. Connue pour ses prises de position critiques à l’égard du pouvoir, la victime avait été arrêtée quelques jours plus tôt dans des circonstances encore floues. Sa disparition a déclenché un mouvement de colère, notamment parmi les jeunes et les défenseurs de la liberté d’expression.
Le tir du policier, considéré comme une réponse disproportionnée à un rassemblement pacifique, a ravivé les critiques sur l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre. Plusieurs ONG locales et internationales dénoncent régulièrement les brutalités policières au Kenya, en particulier dans les quartiers populaires.
Face à l’ampleur du scandale, les autorités ont annoncé l’arrestation immédiate du fonctionnaire de police impliqué, promettant une enquête approfondie. Mais pour de nombreux manifestants, ce geste reste insuffisant. Ils réclament justice pour Albert Ojwang et des réformes structurelles au sein des forces de sécurité.
Cette affaire met en lumière les tensions persistantes entre la société civile et les autorités, dans un contexte où la liberté d’expression semble de plus en plus menacée.