La Russie hausse le ton après les frappes aériennes israéliennes sur le territoire iranien survenues dans la nuit du 13 juin. Dans une déclaration officielle, le ministère russe des Affaires étrangères a vivement dénoncé ce qu’il qualifie d’« acte militaire non provoqué » et de « violation flagrante du droit international », mettant en garde contre les graves répercussions de cette action sur la stabilité régionale et mondiale.
Moscou accuse Israël d’avoir visé des zones civiles ainsi que des infrastructures nucléaires pacifiques en Iran, en pleine nuit, alors que « des villes paisibles dormaient ». Pour les autorités russes, cette opération s’inscrit dans une volonté délibérée de faire dérailler les efforts diplomatiques en cours, notamment les discussions indirectes prévues entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.
« La communauté internationale ne peut se permettre de rester indifférente face à de tels actes criminels », martèle la diplomatie russe, qui estime que l’attaque intervient de manière cynique en parallèle à la session du Conseil des gouverneurs de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). Moscou demande au directeur général de l’Agence une évaluation rigoureuse des potentielles conséquences radiologiques de cette frappe.
La Russie pointe également du doigt les puissances occidentales, qu’elle accuse d’avoir exacerbé les tensions par une « hystérie anti-iranienne » et des résolutions partisanes au sein de l’AIEA. Le ministère juge que leur politique, dictée par des « phobies géopolitiques », alimente une spirale dangereuse d’instabilité.
Réaffirmant son attachement à une solution exclusivement pacifique du dossier nucléaire iranien, la Russie appelle à la retenue et soutient l’initiative américaine de relancer des négociations à Oman. « Toute tentative de régler cette question par la force est vouée à l’échec », conclut Moscou, qui se présente comme un défenseur du dialogue et du multilatéralisme dans un contexte géopolitique tendu.
Cette déclaration russe intervient alors que les tensions au Moyen-Orient atteignent un niveau critique, faisant planer la menace d’un embrasement généralisé dans une région déjà profondément fragilisée par les conflits.
