Le Président de la République, Chef de l’État, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a présidé ce jeudi après-midi, au Palais Toumaï, un Conseil ordinaire des ministres marqué par l’examen et l’adoption de plusieurs textes majeurs. Au total, sept projets de décrets et deux projets de lois figuraient à l’ordre du jour.
Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, trois projets de décrets ont été soumis à l’approbation du Conseil. Le premier concerne la nomination des membres de la Commission nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP). Les deux autres projets portent respectivement sur la nomination des huissiers-commissaires de justice et celle des notaires titulaires de charges.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle a pour sa part introduit deux projets de décrets portant création de deux instituts nationaux supérieurs de développement agricole et rural. Ces établissements seront implantés à Koumra (dans le Mandoul) et à Am-Timan (dans le Salamat), avec pour objectif de renforcer l’offre de formation spécialisée dans les zones rurales.
Sur le plan sécuritaire, un projet de décret présenté par le ministère de la Sécurité publique a retenu l’attention. Il s’agit de la création d’une École nationale supérieure de police (ENSP), destinée à professionnaliser davantage les forces de l’ordre et à renforcer la sécurité intérieure.
Le Secrétariat général du gouvernement a quant à lui soumis un projet de décret relatif à l’adoption d’une stratégie nationale de promotion du bilinguisme dans l’administration publique. Cette initiative vise à améliorer l’inclusivité et l’efficacité dans la communication administrative au sein des services publics.
Enfin, deux projets de lois présentés par le ministère des Finances ont été examinés. Le premier concerne la ratification d’une convention d’évitement de double imposition signée entre la République du Tchad et les Émirats arabes unis. Le second porte sur l’abrogation d’une loi relative à la gouvernance des autorités administratives indépendantes.
Ce Conseil des ministres témoigne de la volonté des autorités de dynamiser les secteurs clés de l’administration, de la justice, de la sécurité, de l’éducation et de la coopération internationale, à travers des réformes structurelles et législatives ambitieuses.