En marge du Sommet des Nations Unies sur les Océans, qui se tient cette semaine à Nice, le Président comorien Azali Assoumani a été reçu ce lundi par son homologue français Emmanuel Macron. Cette rencontre bilatérale illustre une volonté commune de relancer un dialogue politique approfondi entre l’Union des Comores et la République française.
Dans un contexte régional marqué par des enjeux de sécurité maritime et de coopération environnementale, les deux chefs d’État ont échangé sur une série de dossiers jugés stratégiques. Au cœur des discussions : le renforcement de la coopération dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, le développement durable, la jeunesse et la lutte contre la criminalité maritime.
La question de la biodiversité en haute mer a également occupé une place importante dans les échanges. Emmanuel Macron et Azali Assoumani ont exprimé leur engagement à soutenir la mise en œuvre de l’accord international sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ), adopté récemment. Une avancée saluée comme un levier important pour la préservation des océans et la promotion d’une justice climatique plus équitable, en phase avec les aspirations des pays insulaires.
Mais c’est surtout le dossier sensible de Mayotte qui a donné un relief particulier à cette rencontre diplomatique. Le Président Azali Assoumani a réaffirmé la position historique et constante de l’Union des Comores, qui revendique la souveraineté de l’île, aujourd’hui département français. Appelant à un dialogue « constructif et respectueux », il a plaidé pour une solution pacifique conforme au droit international, tout en insistant sur la nécessité de renforcer la confiance mutuelle.
Un entretien en tête-à-tête a ensuite permis aux deux présidents d’approfondir leur échange, laissant entrevoir une volonté politique partagée d’apaiser les tensions et d’ouvrir une nouvelle phase de coopération. Aucun accord concret n’a été annoncé à l’issue de la rencontre, mais plusieurs sources proches du dossier évoquent la mise en place prochaine de groupes de travail conjoints sur les sujets évoqués.
Dans un climat international où les rivalités géopolitiques se durcissent, cette initiative franco-comorienne apparaît comme un signal positif en faveur du dialogue multilatéral et du respect des spécificités des petites nations insulaires.
La suite de cette dynamique diplomatique dépendra toutefois de la capacité des deux parties à traduire leurs engagements en actions concrètes.
