Il n’a peut-être pas décroché la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), mais sa campagne a révélé un homme d’influence, de vision et de conviction. Abbas Mahamat Tolli, ancien gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), continue de tracer sa route avec une ambition continentale : contribuer à bâtir une Afrique économiquement forte, socialement stable et politiquement unie.
Au-delà des projecteurs de la compétition à la BAD, Abbas Tolli se distingue par une approche stratégique du développement, fondée sur l’unité, la coopération régionale et la transformation des institutions africaines. Son profil d’économiste chevronné, mêlé à une fine compréhension des réalités du terrain, fait de lui un acteur incontournable des dynamiques économiques africaines actuelles.
Un leadership influent, même hors des sommetsS’il n’a pas accédé au sommet de la BAD, sa candidature a été saluée pour la clarté de sa vision et la solidité de son parcours. Ce capital politique et diplomatique lui confère aujourd’hui une crédibilité renforcée auprès des décideurs africains et internationaux.
« Ce n’est pas une défaite, c’est une ascension discrète mais réelle dans les cercles d’influence panafricains », confie un observateur économique basé à Abidjan.
Une vision panafricaine enracinée dans les réalités locales
Originaire du Tchad, Abbas Tolli plaide pour une approche différenciée du développement, en particulier pour les régions du Sahel et de l’Afrique centrale, trop souvent marginalisées dans les grands schémas continentaux. Infrastructures, énergie, agriculture résiliente : il défend une planification stratégique qui épouse les réalités géographiques, climatiques et sociales de chaque zone.
Dans ses prises de parole, il insiste aussi sur l’urgence de stabiliser les économies locales par des politiques inclusives et des financements ciblés, notamment dans les zones en proie à l’insécurité ou à la vulnérabilité climatique.
Le plaidoyer pour une unité africaine plus concrète
Au cœur de sa vision : la solidarité africaine. Pour Tolli, le développement du continent passe nécessairement par une coopération renforcée entre les États, tant sur le plan économique que sécuritaire. Il milite pour une BAD plus proche du terrain, plus agile dans ses mécanismes d’intervention, et plus alignée sur les priorités des populations.
« Moderniser nos institutions financières ne signifie pas seulement les réformer, mais surtout les adapter aux réalités africaines, parfois complexes mais riches de potentialités », martèle-t-il.
Un conseiller de l’ombre au service du continent
Aujourd’hui, Abbas Tolli pourrait jouer un rôle de conseiller stratégique pour plusieurs gouvernements et institutions régionales. Son réseau, son expertise macroéconomique et sa connaissance des enjeux de gouvernance font de lui un interlocuteur recherché dans les cercles de décisions. Plusieurs sources évoquent même son implication informelle dans l’élaboration de nouvelles stratégies de coopération régionale.
Un avenir africain qui pourrait s’écrire avec Abbas Tolli en coulisses
Discret mais constant, technique mais engagé, Abbas Tolli incarne cette nouvelle génération de leaders africains qui misent sur la rigueur, la stabilité et l’unité pour impulser un développement endogène et durable. Qu’il agisse au grand jour ou dans les coulisses, son influence pourrait bien peser dans les années à venir sur l’orientation stratégique du continent.