Le président syrien Ahmed al-Chareh a officiellement annoncé le lancement du processus de reconstruction du pays, plus d’une décennie après le début du conflit qui a ravagé la Syrie. Estimée entre 150 et 400 milliards de dollars, cette opération titanesque vise à rebâtir les infrastructures essentielles et à remettre l’économie sur pied.
« C’est une étape historique pour la nation », a déclaré le président lors d’une allocution télévisée. « Nous amorçons un processus de renouveau qui doit permettre à notre peuple de retrouver la stabilité, la dignité et l’espoir. »
Les projets de reconstruction, déjà en cours dans certaines zones relativement stables, incluent la construction de logements neufs, la remise en état des routes, des écoles et des hôpitaux, ainsi que la modernisation des réseaux électriques, gravement endommagés par des années de guerre.
Mais malgré cette volonté affichée, les obstacles restent nombreux. La Syrie demeure sous le coup de lourdes sanctions internationales, notamment américaines et européennes, qui compliquent l’accès aux financements et aux matériaux de construction. Par ailleurs, la stabilité politique du pays est loin d’être garantie, avec plusieurs régions toujours en proie à des tensions et une fragmentation persistante du territoire.
Le gouvernement syrien appelle à la coopération internationale, mais les bailleurs de fonds occidentaux posent comme condition préalable des avancées tangibles en matière de réconciliation politique et de respect des droits humains.
Ce chantier de reconstruction, qui pourrait s’étaler sur des décennies, sera donc un test majeur pour le régime d’Ahmed al-Chareh, tant sur le plan de la gouvernance que de la capacité à rassembler les ressources nécessaires et à garantir une paix durable.
