La série satirique à succès « Bienvenue à Kikidéni » pourrait bien revenir sur les écrans avec une deuxième saison encore plus percutante. Pour concrétiser cette ambition, la réalisatrice et productrice burkinabè Aminata Diallo/Glez a été reçue en audience par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré.
À la tête de Jovial Production, la cinéaste a présenté les grandes lignes de la saison 2 de sa série, tout en sollicitant l’appui institutionnel du ministère afin de mobiliser des partenaires techniques et financiers. L’objectif est clair : renforcer les moyens de production pour donner vie à une nouvelle salve de 60 épisodes.
Une satire sociale qui interpelle
Lancée comme une comédie engagée, « Bienvenue à Kikidéni » s’est rapidement imposée comme un miroir satirique de la société burkinabè, exposant avec humour et lucidité les travers du quotidien. Dans un pays où le cinéma reste en quête de structures solides, la série a su séduire un large public par son ton audacieux et sa réalisation soignée.
Avec cette deuxième saison, Aminata Diallo/Glez veut franchir un cap : « Il ne s’agit pas seulement de divertir, mais aussi de faire réfléchir. Notre société a besoin de se regarder en face, et la fiction peut servir de catalyseur », confie-t-elle.
Un soutien institutionnel en ligne de mire
Conscient du potentiel de cette initiative pour le rayonnement culturel du Burkina Faso, le ministre Traoré a salué l’engagement de la productrice et son professionnalisme. Il a également exprimé sa volonté d’accompagner le projet, dans la mesure des possibilités de son département, afin de permettre à cette œuvre audiovisuelle de continuer à porter la voix du Burkina sur la scène régionale et internationale.
« Le ministère entend jouer sa partition pour soutenir cette dynamique créative, car la culture est un levier diplomatique tout aussi puissant », a-t-il déclaré à l’issue de l’audience.
Cap sur une production ambitieuse
Avec une saison plus étoffée et une volonté affirmée de repousser les limites de la production locale, « Bienvenue à Kikidéni » illustre la montée en puissance d’un cinéma burkinabè en pleine mutation. Reste à transformer l’engouement en appuis concrets pour que la satire burkinabè puisse continuer à faire rire, réfléchir… et rayonner.