L’Union européenne est secouée par une nouvelle polémique politique qui place Emmanuel Macron au cœur d’une controverse majeure. Le président français a provoqué une onde de choc à Bruxelles en appelant à l’abandon de la directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises (CSDDD – Corporate Sustainability Due Diligence Directive). Cette directive vise à contraindre les grandes entreprises à identifier, prévenir et corriger les atteintes aux droits humains et à l’environnement dans leurs chaînes d’approvisionnement.
L’intervention du chef de l’État français a suscité une vive désapprobation, y compris au sein de son propre camp politique. L’appel de Macron est perçu comme un revirement majeur, d’autant plus qu’il reprend une position historiquement portée par les partis d’extrême droite, opposés à une régulation contraignante des multinationales.
À Bruxelles, plusieurs responsables européens ont exprimé leur incompréhension et leur frustration. La directive CSDDD, fruit de longues négociations entre États membres, eurodéputés et société civile, était sur le point d’être adoptée après de multiples compromis. Son objectif est de garantir que les grandes entreprises européennes, notamment dans les secteurs du textile, de la technologie ou de l’agroalimentaire, respectent des normes éthiques dans leurs opérations mondiales.
En France, la déclaration du président a également provoqué des remous. Des voix s’élèvent chez les écologistes, les syndicats et même dans les rangs macronistes pour dénoncer une posture jugée opportuniste à l’approche des élections européennes. Certains y voient une tentative de séduire l’électorat de droite en sacrifiant une directive considérée comme un progrès en matière de justice économique et climatique.
L’appel d’Emmanuel Macron remet en cause l’unité européenne sur un texte crucial pour la crédibilité de l’UE en matière de responsabilité sociale des entreprises. Alors que la planète est confrontée à une urgence environnementale et à des inégalités croissantes, cet épisode révèle à quel point les intérêts politiques nationaux peuvent fragiliser les avancées collectives européennes.
La crise est donc bien réelle, et les prochains jours seront décisifs pour savoir si la directive CSDDD survivra à ce coup de semonce présidentiel ou si elle sera définitivement enterrée sous la pression des intérêts économiques et électoraux.Source : RT en français.