La Ministre tchadienne du Pétrole, des Mines et de la Géologie, Mme Ndolénodji Alixe Naïmbaye, conduit ce mardi à Dubaï une délégation de haut niveau dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention de vente de pétrole brut destiné à la Société de Raffinage de N’Djamena (SRN).
L’objectif de ces discussions est double : dresser le bilan de l’accord conclu entre les cinq parties prenantes, arrivé à échéance en décembre 2023, et convenir des modalités d’un nouvel engagement plus adapté aux réalités actuelles du secteur.
Une délégation gouvernementale étoffée
Pour ce rendez-vous stratégique, la ministre est accompagnée du conseiller pétrole du président de la République, M. Abdelkerim Hissein, ainsi que des directeurs généraux des entités sous tutelle, des techniciens des ministères du Pétrole et des Finances. Cette forte présence traduit l’importance accordée par les plus hautes autorités à cet accord structurant.
Des enjeux techniques et stratégiques
Au cœur des négociations : l’amélioration des performances de la raffinerie de Djermaya, plombées ces derniers mois par des difficultés techniques liées à la qualité du brut traité. Les discussions avec la China National Oil & Gas Exploration and Development Company Ltd (CNPCIC), partenaire chinois majeur du secteur pétrolier tchadien, visent à réajuster les paramètres de livraison et de traitement du brut afin de garantir un meilleur rendement industriel et économique.
D’autres aspects, notamment ceux liés à la gouvernance opérationnelle, à la traçabilité des flux pétroliers et à la stratégie de distribution locale des produits raffinés, devraient également être abordés.
Un secteur sous surveillance
La révision de cette convention intervient dans un contexte où le gouvernement tchadien, sous l’impulsion du président de la République Mahamat Idriss Deby Itno, cherche à renforcer la régulation et la transparence dans le secteur pétrolier. L’Autorité de Régulation du Secteur Aval du Tchad (ARSAT), la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), ainsi que les partenaires privés tels que SONEMIC-Tchad, Semica Sarl et le Cabef sont mobilisés pour garantir une meilleure exploitation des ressources nationales.
Ce nouveau cadre contractuel devrait permettre de relancer les ambitions de transformation locale et de souveraineté énergétique du Tchad, tout en consolidant les relations de coopération énergétique avec la Chine.
