La Cour internationale de Justice (CIJ) des Nations unies a rendu ce 17 mai un arrêt définitif en faveur de la Guinée équatoriale dans le litige qui l’opposait au Gabon concernant la souveraineté de trois petites îles situées dans le golfe de Guinée : Mbanié, Cocotiers et Conga. L’information a été rapportée par l’agence Reuters.
Ce différend territorial, vieux de plusieurs décennies, portait sur la propriété de ces îles stratégiquement positionnées dans une zone maritime potentiellement riche en hydrocarbures. Selon des estimations préliminaires, les eaux environnantes pourraient receler d’importants gisements de pétrole et de gaz naturel, accentuant l’intérêt géopolitique de la région.
Dans sa décision, la CIJ a rappelé l’importance du respect de la Convention franco-espagnole de 1900, qui avait tracé les lignes de démarcation entre les possessions coloniales de la France et de l’Espagne en Afrique de l’Ouest. Selon la Cour, cette convention constitue toujours une base juridique valable pour trancher les différends territoriaux hérités de la colonisation.
L’arrêt, définitif et sans appel, met fin à un contentieux qui avait régulièrement alimenté des tensions diplomatiques entre Malabo et Libreville. Il ouvre désormais la voie à une possible coopération régionale autour de l’exploitation des ressources naturelles de la zone, bien que les réactions officielles des deux États restent attendues.
Ce verdict marque un précédent juridique important dans la gestion pacifique des conflits frontaliers en Afrique, dans un contexte où les enjeux énergétiques renforcent les convoitises maritimes.