Le parti Vision Nouvelle pour la République (VNR) tire une fois de plus la sonnette d’alarme face à la persistance des violences intercommunautaires au Tchad. Dans un communiqué publié le 17 mai 2025, la formation politique exprime sa « profonde affliction » après le meurtrier conflit survenu le 14 mai dans le canton Mandakaou, département de la Dodje, province du Logone occidental.
L’événement tragique, dont le bilan humain n’a pas encore été précisé, marque un nouvel épisode sanglant dans une région régulièrement secouée par des tensions. « Le sang des enfants n’a jamais cessé de couler depuis plusieurs décennies », déplore le communiqué signé par le secrétaire général du parti, Abba Gueme Meyali.
Face à ce « drame inqualifiable », VNR présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Mais au-delà des mots de compassion, le parti appelle à une réponse politique forte et durable.
Des recommandations concrètes
Dans son communiqué, VNR condamne avec vigueur la montée des violences qu’il qualifie d’« inacceptables », soulignant leur impact sur le tissu social et le développement local. Il interpelle le gouvernement sur son incapacité à prévenir ces conflits cycliques, souvent exacerbés à l’approche de la saison des pluies, et liés à l’accès aux ressources foncières.
Le parti avance quatre exigences pour freiner la spirale de violences :
1. L’ouverture d’une enquête rigoureuse pour établir les responsabilités ;
2. L’adoption d’un code foncier pour réguler l’accès aux ressources ;
3. La mise en place de comités de dialogue dans les villages ;
4. La poursuite du désarmement des civils dans les zones urbaines et rurales.
Pour Vision Nouvelle, l’absence de mesures efficaces trahit l’échec des autorités à bâtir une paix durable et à prévenir les conflits à la base. Le parti en appelle à une action immédiate et coordonnée pour rétablir la cohésion sociale dans cette partie du pays meurtrie par les affrontements récurrents.
