Le directeur de publication du Quotidien de Bangui, Landry Ngokpelet, arrêté le 8 mai dernier, a été placé ce mardi sous mandat de dépôt avant d’être transféré à la prison centrale de Bangui. L’information, obtenue par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), a été confirmée par son avocat, Me Roger Lotomon.
« Mon client n’a même pas été présenté devant le parquet. Il s’agit clairement d’une décision politique, dénuée de toute base légale », a dénoncé Me Lotomon, joint alors que le transfert de son client était en cours. Selon lui, cette arrestation et détention relèvent d’une violation flagrante des droits fondamentaux du journaliste.
Le placement sous mandat de dépôt de Landry Ngokpelet intervient dans un contexte particulièrement tendu pour la presse centrafricaine. Alors que les autorités célébraient en différé la Journée mondiale de la liberté de la presse, des voix s’élèvent pour dénoncer un climat de plus en plus répressif envers les médias indépendants.
Ce transfert survient également au lendemain du début d’une grève de la faim entamée par le journaliste, en protestation contre ses conditions de détention à la Section de recherches et d’investigation (SRI), considérée comme un centre de détention à caractère politique.
Des organisations locales et internationales de défense des droits humains, dont Reporters sans frontières (RSF), sont appelées à se mobiliser pour exiger la libération immédiate de Landry Ngokpelet et le respect de la liberté de la presse en Centrafrique.
