Environnement : Réduction du méthane : entre promesses et inaction

Alors que la communauté internationale multiplie les engagements pour lutter contre le réchauffement climatique, les émissions de méthane liées au secteur de l’énergie n’ont montré aucun signe de baisse en 2024. C’est le constat préoccupant dressé par les experts du climat, qui dénoncent un écart croissant entre les déclarations politiques et la réalité sur le terrain.

Le méthane, gaz à effet de serre environ 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone sur une période de 20 ans, est largement émis par les activités d’extraction, de transport et de traitement des hydrocarbures. Malgré l’existence de technologies éprouvées et peu coûteuses pour en limiter les fuites, les grandes puissances énergétiques tardent à agir concrètement.

« Nous assistons à une forme d’inaction organisée. Les États savent ce qu’il faut faire, disposent des outils pour le faire, mais l’élan politique manque cruellement », déplore un analyste cité par RT en français. Cette inertie compromet sérieusement les objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés dans le cadre de l’Accord de Paris.

Certains pays avaient pourtant pris des engagements ambitieux lors des sommets climatiques précédents. Mais en l’absence de mécanismes de contrôle contraignants et face à la pression des industries fossiles, peu de progrès réels ont été enregistrés.

La situation alarme les climatologues, qui rappellent que réduire les émissions de méthane serait l’un des moyens les plus rapides et efficaces de ralentir le réchauffement global à court terme. En l’état, l’illusion d’un progrès masque mal l’immobilisme qui freine la transition énergétique mondiale.

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